Peur d’oser.
Peur de commencer.
Peur de commencer ce qu’on aimerait réaliser, ce qu’on aimerait apprendre.
Peur de commencer à nous diriger réellement vers nos projets, nos rêves.
Peur de ne pas avoir ce qu’il faut pour faire face.
Peur de s’exprimer.
Peur de faire les premiers pas.

Peur de ne pas maîtriser ce que nous réussissons finalement à commencer.
Et si nous n’y arrivions pas?
Et si nous n’étions pas à la hauteur?
Et si nous avons seulement été chanceux jusqu’ à maintenant?
Et si nous n’étions pas suffisamment qualifiés? Pas suffisamment compétent?
Et si nous n’avions pas la force pour aller jusqu’au bout?

Mais aussi :
Peur de réussir.
Peur d’occuper une place, un statut, un rôle.
Peur de prendre l’espace.
Peur de ne pas pouvoir soutenir cette position.
Peur de décevoir après avoir réussi à se faire entendre.
Peur de ne plus satisfaire les attentes des autres.

Oser fait peur.
Oser nous plonge dans un état d’inconfort. Parfois intolérable.
Oser peut nous terroriser, nous paralyser, nous faire angoisser.

Ne pas oser peut sembler rassurant, plus confortable.
Mais c’est tout aussi souffrant.
Ne pas oser, c’est stagner, se démotiver.
Ne pas oser, c’est choisir une réalité insatisfaisante.
Ne pas oser est source de déprime et de frustration à long terme.
Cette impression de « passer à côté de la vie ».
De passer à côté de ce qui est réellement soi-même.

Osons.
En chemin nous serons assaillis de doutes.
Nous voudrons arrêter mille fois.
Nous arrêterons tout autant de fois.
Nous réessaierons.
Nous nous reprendrons.
Nous nous réenlignerons.
Nous nous animerons.
Nous apprendrons.
Nous aurons peur, très peur.
Mais nous nous sentirons nous-mêmes.
Nous nous sentirons vivants.
Nous vivrons, tout simplement.

Osons avoir peur.

Dre Geneviève, psychologue